Pour les autres, je crois qu'on en parle peu dans les médias nationaux, mais depuis 1 mois l'essentiel des conversations à Strasbourg se résument à ceci :
Obama. Vient. A. Strasbourg. Vendredi.
Joie, rayonnement international, CNN, manifestants pacifistes et barricades de partout. Zones rouges, zones oranges, badges obligatoires et autoroutes fermées. Missiles sol-air, missiles sol-sol, et de l'autre côté du pont, c'est les flics qui iront promener ton chien pendant 2 jours. Toi, tu restes chez toi. Eventuellement, tu peux accueillir ton sniper perso dans ton salon, si ton appartement est bien situé.
Un merdier sans nom, excusez-moi du terme.
Je n'y vois que trois avantages.
- Avantage petit un : on peut faire un tas de jeux de mots avec "OTAN" (exemple du 20 minutes, toujours très inspiré en matière de jeux de mots : "On n'a jamais eu OTAN besoin d'un badge")
- Avantage petit deux : Imaginer 28 chefs d'état devant une choucroute au poisson de la Maison Kammerzell a embelli toute ma semaine. J'espère qu'ils y vont toujours. L'après-midi, l'un ou l'autre, l'estomac pesant, s'endormira pendant une ennuyeuse conférence, ça fera un incident diplomatique et l'Alsace sera accusée d'anarchisme primaire.
- Avantage petit trois, et last but not least : le campus est fermé toute la semaine. Même les forces d'occupation de la fac de lettres, qui nous distribuent des tracts rigolos de temps en temps, ont du partir. Moi, après avoir rattrapé en une semaine ce que je faisais en deux normalement, je savoure mes vacances imprévues.
Des vacances en forme de chemise hawaïenne.